La sédentarité remise en question face au réchauffement climatique

Nos ancêtres ont migré pour survivre. De nos jours, face au dérèglement climatique et aux conflits armés, des millions de réfugiés sont obligés d’élire domicile dans un autre pays que leur pays d'origine.

Depuis toujours, les animaux ont un moyen privilégié de s’adapter : la migration. Chez les humains, aussi, nous réagissons aux événements tels que les guerres, les catastrophes naturelles, les aléas climatiques de la manière la plus sensée qui soit : nous migrons. C’est ainsi que nous voyons apparaitre ou réapparaitre devrait-on dire, la notion de réfugiés climatiques. Aujourd’hui, de manière progressive mais visible, les humains modernes, à l’instar de leurs ancêtres, sont en train de redevenir une espèce nomade. Dans les décennies qui s’annoncent,  des milliards de personnes vont devoir déménager des littoraux pour s'installer dans les terres, quitter des régions de basse altitude pour trouver des endroits plus élevés, car nous le savons tous : le niveau des océans va monter à cause du réchauffement climatique. 

Mais alors où iront toutes ces populations déplacées par les effets indésirables des évolutions climatiques ? le livre de l’écrivain, Parag Khanna apporte un élément de réponse : du Sud vers le Nord.

Il explique que, selon les études climatographiques, les endroits les plus adaptés à la vie se déplaceront vers le Nord.  Ces réfugiés qui fuient les turbulences climatiques devraient faire le bonheur de régions en manque de travailleurs et de jeunes ressources pour relancer leur économie. Des pays comme les Etats-Unis, le Canada, La Russie, les pays scandinaves ont une population vieillissante et sont en recherche de main d’œuvre. L’accueil de ces nouveaux réfugiés  ne doit-il pas représenter une priorité pour tous les pays du monde ?

Mais, chaque pays a sa propre politique en matière d’immigration : certains pays refusent d’accueillir des migrants quels que soient leur bagage technique et leurs compétences, d’autres ont ouvert leurs frontières sans hésiter. Ils y voient un effet d’aubaine car certaines régions de leur beau pays ont pendant des années été désertées par les jeunes partis dans les métropoles ou les grandes villes chercher du travail. Ces mêmes régions attirent les réfugiés satisfaits d’y trouver un peu de stabilité et des facteurs climatiques plus propices à une vie apaisée. L’auteur évoque l’attrait des « oasis climatiques » qui vont devenir le nouvel eldorado pour une partie de l’humanité. Il cite de exemples de migrations qui ont déjà commencé et sont très révélatrices de ce qui nous attend dans les décennies à venir.

Cette migration des réfugiés ne se réalisera pas sans difficulté. La pandémie liée au COVID-19 vient de le démontrer. Une des principales mesures prises par tous les pays du monde a consisté à fermer les frontières. Cela signifiait-il pour autant qu’il n’y avait plus de réfugié à accueillir ? bien sûr que non, les guerres n’ont pas cessé ; les accidents climatiques ont continué à se produire. Alors comment seront gérés demain les déplacements de masse ? une gouvernance mondiale pourra-t-elle organiser l’accueil de réfugiés climatiques tout en respectant la souveraineté nationale de chaque pays ? L’obligation morale , dans un monde équilibré, devrait lutter à armes égales avec les besoins économiques afin de faciliter la gestion des flux migratoires. Les humains forment une espèce en mouvement, toujours à la recherche de lieux de vie plus cléments et propices à son développement. Finalement, rien d’extraordinaire quand on connait l’histoire de l’humanité !

Pour en savoir plus, ce document est un résumé d’un article publié par National Geographic sur son site internet le 1er octobre 2021. 

Lien : Face aux défis inédits qu’elle rencontre, l’humanité est amenée à se déplacer | National Geographic

https://www.nationalgeographic.fr/environnement/face-aux-defis-inedits-quelle-rencontre-lhumanite-est-amenee-a-se-deplacer