L'innovation au service de l’économie de l’hydrogène
De nombreuses entreprises se penchent aujourd'hui sur des solutions innovantes participant à l'économie émergente de l'hydrogène. L’objectif est d'accélérer le développement et l'utilisation de l'hydrogène de manière à minimiser l'impact environnemental de la production, à garantir la sécurité énergétique tout en maîtrisant les coûts. L'hydrogène est en passe de devenir un élément clé dans la construction d’un avenir plus vert. De nombreux secteurs, de la construction à la production d'électricité en passant par le transport, commencent ainsi à l'intégrer dans leur mix énergétique. La perspective d'une nouvelle source d'énergie propre aussi abondante signifie qu'un écosystème entier se met en action pour produire, stocker et transporter de l'hydrogène à grande échelle. Toutefois, l’objectif d'accélérer le développement et l'utilisation de la technologie de l'hydrogène de manière à minimiser l'impact environnemental de la production, à garantir la sécurité énergétique tout en maîtrisant les coûts implique un certain nombre de défis complexes à surmonter. Heureusement, nombreuses sont les entreprises, qu’il s’agisse d’acteurs établis ou de startups, qui s’attèlent à trouver des solutions innovantes sur tous les chaînons de l'économie émergente de l'hydrogène.
L’Hydrogène dans la construction
- L’industrie de la construction est responsable à hauteur de 38% d’émissions de C02 dans l’atmosphère. Des émissions qui ne sont pas seulement néfastes pour l’environnement, mais qui peuvent aussi avoir un impact sur la santé : les PM2,5, une particule d’air commune aux générateurs diesel, affectent les fonctions respiratoire et cardiaque lorsqu’elles pénètrent dans le corps humain.
- Mace Group, entreprise de construction mondiale de premier plan, prévoit de mettre en place les premiers systèmes AFC Energy H-Power d'ici début 2022. En plus d'être sans émissions, le générateur d'hydrogène produit également moins de bruit.
L’H2 dans l'acier
- Les clients visés sont les grands équipementiers européens ; l'usine d'hydrogène quant à elle sera intégrée à l'usine sidérurgique.
- H2 Green Steel s’inspire d’HYBRIT, la première usine pilote d’acier zéro énergie fossile au monde. Les fondateurs d'HYBRIT, SSAB, LKAB et Vattenfall, comptent placer la Suède à l'avant-garde de la production d'acier propre pour y créer ainsi une véritable chaîne de valeur.
- À l’heure actuelle, H2 Green Steel en est aux dernières étapes de la clôture du financement par actions de série A, avec pour objectif d'obtenir le reste de l’investissement nécessaire par le biais d'un financement de projets verts.
H2 dans la production industrielle
- En février, trois entreprises ont signé un protocole d'accord (MoU) pour évaluer la faisabilité de ce type d'usine. L'usine de production de fer par réduction directe (DRI) en question, de deux millions de tonnes, comprendra une unité de production d'électrolyse d'hydrogène d'une capacité de 1 GW. L'idée étant d'utiliser un mélange d'hydrogène et de gaz naturel avant de passer à 100% d'H2.
- Deux autres entreprises ont signé un protocole d'accord sur des projets industriels verts à Rio de Janeiro, au Brésil. L'usine sera située dans le port d'Açu, le plus grand complexe industriel portuaire privé en eau profonde d'Amérique latine.
H2 dans les spiritueux
- L'électricité sera créée grâce à des électrolyseurs alimentés par les parcs éoliens, et non plus par des combustibles fossiles, comme l’explique Offshore Engineer Digital. L'hydrogène produira la vapeur utilisée dans le processus de distillation.
Et en France....
- Premièrement, les fermes solaires d'une capacité totale de 100 MW alimenteront un électrolyseur de 40 MW qui permettra la production de 5 tonnes d'hydrogène vert par jour, pour alimenter le processus de production de biocarburants.
- Dans une phase ultérieure, des fermes renouvelables seront développées pour alimenter un nouvel électrolyseur d'une capacité de production allant jusqu'à 15 tonnes d'hydrogène vert par jour.
- La construction des installations est prévue pour 2022, avec comme objectif de démarrer la production en 2024 pour atteindre, à terme, la neutralité carbone d'ici 2050.