Roulement de tambour
C'est sur le thème du lave-linge et ses impacts que s'est focalisé LundiCarotte cette semaine.
De gros consommateurs ?
En France, 60 % des personnes équipées de lave-linge de moins de 5 ans consomment entre 150 et 250 kWh par an, soit 5 % de leur consommation électrique totale, mais pour toutes celles équipées de machines moins économes en énergie, la note peut être plus salée.
Les facteurs impactant cette consommation électrique sont la classe énergétique des appareils, le chauffage de l’eau et la vitesse du cycle.
Pour commencer, la classe énergétique donne l’ordre de grandeur de la consommation électrique de la machine. Les classes vont de A+++ à D, de la moins gourmande en énergie à celle qui l’est le plus.
Bonne nouvelle, on ne trouve sur le marché plus que des classes A et plus. Pour savoir comment décoder les étiquettes, ce tutoriel du gouvernement est bien utile. Même lorsque l’on achète en seconde main, il est intéressant de se tourner vers des modèles peu gourmands.
Quant à la température de l’eau, plus on lave chaud, plus on consomme d’électricité (80 % de l’énergie sert au chauffage de l’eau). Pour un linge normalement sale, 40 °C suffisent largement. Autre avantage : cela abîme moins les vêtements ! On peut faire encore plus d’économies, en débranchant la machine quand on ne l’utilise pas.
Pour les foyers bénéficiant d’un double tarif, il est intéressant de faire tourner la machine durant les heures creuses. Utiliser son lave-linge hors des heures de grande fréquentation (18h-22h) permet également de ne pas dépasser les capacités de nos centrales électriques, qui doivent alors faire appel à des centrales secondaires plus polluantes, voire s’approvisionner en électricité auprès d’autres pays.
Pour commencer, la classe énergétique donne l’ordre de grandeur de la consommation électrique de la machine. Les classes vont de A+++ à D, de la moins gourmande en énergie à celle qui l’est le plus.
Bonne nouvelle, on ne trouve sur le marché plus que des classes A et plus. Pour savoir comment décoder les étiquettes, ce tutoriel du gouvernement est bien utile. Même lorsque l’on achète en seconde main, il est intéressant de se tourner vers des modèles peu gourmands.
Quant à la température de l’eau, plus on lave chaud, plus on consomme d’électricité (80 % de l’énergie sert au chauffage de l’eau). Pour un linge normalement sale, 40 °C suffisent largement. Autre avantage : cela abîme moins les vêtements ! On peut faire encore plus d’économies, en débranchant la machine quand on ne l’utilise pas.
Pour les foyers bénéficiant d’un double tarif, il est intéressant de faire tourner la machine durant les heures creuses. Utiliser son lave-linge hors des heures de grande fréquentation (18h-22h) permet également de ne pas dépasser les capacités de nos centrales électriques, qui doivent alors faire appel à des centrales secondaires plus polluantes, voire s’approvisionner en électricité auprès d’autres pays.
« Utiliser son lave-linge en heures creuses permet de soulager nos centrales électriques. »
Enfin, en ce qui concerne la vitesse du cycle, plus la machine tourne rapidement, plus l’on consomme d’énergie. Mais paradoxalement, si le cycle est trop long, la machine utilise de l’électricité pendant plus longtemps. Il faut donc trouver le juste milieu et éviter les cycles les plus rapides ainsi que les plus longs.
Il n’existe pas de réglementation concernant les programmes ECO, les fabricants font donc ce qu’ils veulent et c’est au consommateur de vérifier dans la notice les économies que permet ce type de lavage. Il s’agit en général d’une simple baisse de température. L’UFC - Que Choisir a décrypté pour nous les options de lavage.
Il n’existe pas de réglementation concernant les programmes ECO, les fabricants font donc ce qu’ils veulent et c’est au consommateur de vérifier dans la notice les économies que permet ce type de lavage. Il s’agit en général d’une simple baisse de température. L’UFC - Que Choisir a décrypté pour nous les options de lavage.
Les lave-linge font grise mine
L’énergie grise est toute celle utilisée durant le cycle de vie d’un objet, à savoir sa production, son transport et son traitement après qu’il ait été jeté, en excluant son utilisation. C’est donc la partie immergée de l’iceberg. Il faut la prendre en compte quand l’on veut connaître la rentabilité énergétique d’un achat. Il n’y a pas que la consommation énergétique qui compte !
Il y a quelques années de cela, LundiCarotte avait sorti une petite vidéo sur le sujet. Théodore, le cofondateur de LundiCarotte, nous y apprenait notamment qu’il fallait faire attention quand on souhaitait renouveler son équipement : il faut que le gain d’énergie dû aux performances énergétiques du nouvel appareil soit plus grand que l’énergie nécessaire à la production de celui-ci, sinon on n’en économise pas réellement.
Il y a quelques années de cela, LundiCarotte avait sorti une petite vidéo sur le sujet. Théodore, le cofondateur de LundiCarotte, nous y apprenait notamment qu’il fallait faire attention quand on souhaitait renouveler son équipement : il faut que le gain d’énergie dû aux performances énergétiques du nouvel appareil soit plus grand que l’énergie nécessaire à la production de celui-ci, sinon on n’en économise pas réellement.
En 2013 l’Europe fabriquait 30 % du gros électroménager mondial. Le poids de ces produits freine leur transport, ce qui réduit l’importation d’Asie. Combinant économies de transport et de main-d'œuvre, l'Europe de l'Est s'est spécialisée dans la manufacture de lave-linge. On trouve donc facilement des machines fabriquées en Europe. L’énergie grise des lave-linge s’en trouve donc quelque peu réduite !
Il existe peu d’informations sur l’énergie grise d’un lave-linge. Nous avons trouvé le chiffre d’environ 1 100 kWh (anglais) pour un lave-linge canadien, ce qui équivaut à la consommation de près de 5 ans. C’était le CalculCarotte de la semaine !
Il existe peu d’informations sur l’énergie grise d’un lave-linge. Nous avons trouvé le chiffre d’environ 1 100 kWh (anglais) pour un lave-linge canadien, ce qui équivaut à la consommation de près de 5 ans. C’était le CalculCarotte de la semaine !
D'amont en aval de la machine
L’impact environnemental d’un lavage ne se limite pas à sa consommation d’énergie : il faut aussi prendre en compte l’eau consommée et les déchets qu’il génère.
Les machines à laver représentent en moyenne 12 % de l’eau consommée par les ménages français. Un cycle de lavage utilise en moyenne 50 l d’eau !
Nous vous en parlions il y a quelques semaines : les produits de lavage sont responsables d’un relargage de substances potentiellement toxiques. Avec eux sont emportés des bouts de tissus synthétiques inférieurs à 5 mm, les microplastiques invisibles à l’oeil nu, de la taille du nanomètre, dont l’impact est loin d’être microscopique.
Un peu de mise en contexte : 20 à 35 % des microplastiques primaires présents dans les océans (anglais) seraient issus des lessives de vêtements en fibres synthétiques.
Les machines à laver représentent en moyenne 12 % de l’eau consommée par les ménages français. Un cycle de lavage utilise en moyenne 50 l d’eau !
Nous vous en parlions il y a quelques semaines : les produits de lavage sont responsables d’un relargage de substances potentiellement toxiques. Avec eux sont emportés des bouts de tissus synthétiques inférieurs à 5 mm, les microplastiques invisibles à l’oeil nu, de la taille du nanomètre, dont l’impact est loin d’être microscopique.
Un peu de mise en contexte : 20 à 35 % des microplastiques primaires présents dans les océans (anglais) seraient issus des lessives de vêtements en fibres synthétiques.
« 20 à 35 % des microplastiques primaires présents dans les océans seraient issus des lessives de vêtements en fibres synthétiques. »
Ces microplastiques nuisent à la faune qui les ingère. Des études récentes ont également prouvé qu’ils peuvent s’envoler, à tel point qu’il neige maintenant du plastique dans les Alpes comme au Pôle Nord.
Pour limiter l’émission de microplastiques dans nos lessives, plusieurs options s’offrent à nous. Tout d’abord, tenter de limiter l’achat de vêtements à base de fibres synthétiques et leur préférer des fibres naturelles comme le coton, le lin ou le chanvre, par exemple. À noter que toutes les fibres contenant des matières synthétiques ne polluent pas de la même manière.
Si l’on a des vêtements en fibres synthétiques, on peut investir dans un sac de lavage. La douceur du sac réduit les frottements et ainsi l’altération des fibres et les mailles très fines de ces sacs laissent passer l’eau, mais pas les “plus gros” des microplastiques, que l’on peut ensuite jeter à la poubelle.
Autre solution, plus économique : on peut baisser la température de lavage pour éviter le détachement de microplastiques, même si le phénomène est essentiellement dû à l’action mécanique du lavage (anglais). Pour éviter un maximum ces frottements sans pour autant acheter des sacs de lavage, on peut choisir une machine à laver frontale.
Pour limiter l’émission de microplastiques dans nos lessives, plusieurs options s’offrent à nous. Tout d’abord, tenter de limiter l’achat de vêtements à base de fibres synthétiques et leur préférer des fibres naturelles comme le coton, le lin ou le chanvre, par exemple. À noter que toutes les fibres contenant des matières synthétiques ne polluent pas de la même manière.
Si l’on a des vêtements en fibres synthétiques, on peut investir dans un sac de lavage. La douceur du sac réduit les frottements et ainsi l’altération des fibres et les mailles très fines de ces sacs laissent passer l’eau, mais pas les “plus gros” des microplastiques, que l’on peut ensuite jeter à la poubelle.
Autre solution, plus économique : on peut baisser la température de lavage pour éviter le détachement de microplastiques, même si le phénomène est essentiellement dû à l’action mécanique du lavage (anglais). Pour éviter un maximum ces frottements sans pour autant acheter des sacs de lavage, on peut choisir une machine à laver frontale.
Laver autrement
Dans le but de lutter contre l’obsolescence programmée, un jeune designer français a créé une machine à laver démontable et simple à réparer, sobrement appelée l’Increvable. Malheureusement, elle n’est pas encore commercialisée, snif !
Des solutions existent pour rentabiliser nos appareils de lavage, au moins du point de vue de l’énergie grise. Les Français réalisent en moyenne un cycle tous les deux jours (pdf). On pourrait donc facilement se mettre à plusieurs pour une machine, comme c’est le cas notamment dans nombre de résidences étudiantes. Si l’on connaît bien ses voisins, pourquoi ne pas s’organiser pour mutualiser les machines ? Dans cette même perspective, les lessives à la laverie permettent d’amortir le poids de l’énergie grise.
Quant aux cycles en eux-mêmes, afin de réduire au maximum leur impact, on peut en limiter le nombre ! On peut en priorité s’assurer que toutes ses lessives se font à charge pleine.
On peut aussi, à rebours de la popularité croissante des lessives antibactériennes, laisser aérer des vêtements portés une fois afin de les remettre. Cela diminuerait mécaniquement la fréquence des machines.
Les jeans, par exemple, n’auraient presque pas besoin d’être lavés, si l’on en croit le PDG de Levi’s. Un peu cracra, nous direz-vous. On vous le concède, c’est l’argument esthétique de préservation du tissu qui est mis en avant par les adeptes de l’aération systématique des jeans.
Entre considérations hygiéniques et écologiques, il est possible de trouver un juste milieu. Il semblerait par exemple qu’un jean régulièrement aéré ne soit pas plus sale qu’un jean porté plusieurs jours de suite et lavé. A vous d’arbitrer !
Des solutions existent pour rentabiliser nos appareils de lavage, au moins du point de vue de l’énergie grise. Les Français réalisent en moyenne un cycle tous les deux jours (pdf). On pourrait donc facilement se mettre à plusieurs pour une machine, comme c’est le cas notamment dans nombre de résidences étudiantes. Si l’on connaît bien ses voisins, pourquoi ne pas s’organiser pour mutualiser les machines ? Dans cette même perspective, les lessives à la laverie permettent d’amortir le poids de l’énergie grise.
Quant aux cycles en eux-mêmes, afin de réduire au maximum leur impact, on peut en limiter le nombre ! On peut en priorité s’assurer que toutes ses lessives se font à charge pleine.
On peut aussi, à rebours de la popularité croissante des lessives antibactériennes, laisser aérer des vêtements portés une fois afin de les remettre. Cela diminuerait mécaniquement la fréquence des machines.
Les jeans, par exemple, n’auraient presque pas besoin d’être lavés, si l’on en croit le PDG de Levi’s. Un peu cracra, nous direz-vous. On vous le concède, c’est l’argument esthétique de préservation du tissu qui est mis en avant par les adeptes de l’aération systématique des jeans.
Entre considérations hygiéniques et écologiques, il est possible de trouver un juste milieu. Il semblerait par exemple qu’un jean régulièrement aéré ne soit pas plus sale qu’un jean porté plusieurs jours de suite et lavé. A vous d’arbitrer !
Les AstuceCarotte pour laver tambour battant
• Diminuer la température des programmes préserve les textiles et la facture !
• Eviter les programmes les plus rapides, mais également les plus longs
• Afin de faire moins de lessives, laver à charge pleine et remettre au maximum ses vêtements
• Au moment de faire les magasins, choisir des vêtements en fibres naturelles plutôt que synthétiques. Adieu microplastiques !
Merci à LundiCarotte pour ses articles toujours bien construits !
• Eviter les programmes les plus rapides, mais également les plus longs
• Afin de faire moins de lessives, laver à charge pleine et remettre au maximum ses vêtements
• Au moment de faire les magasins, choisir des vêtements en fibres naturelles plutôt que synthétiques. Adieu microplastiques !
Merci à LundiCarotte pour ses articles toujours bien construits !